Résumé :
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De l’ancienne organisation de l’espace matrimonial qui instituait le mariage comme fondateur d’une famille placée sous une autorité paternelle, d’abord théocratique, puis naturaliste, le souvenir est ravivé lorsqu’un contexte interculturel active la possibilité d’une contrainte au mariage, d’autant plus inacceptable que notre ordre social désormais est organisé sur le principe d’un libre choix individuel. Libre choix dont le consentement réciproque devient le critère de légitimité. Mais le contrôle social de l’observance de ce principe se révèle difficile tant, dans certaines situations de consentement suspecté d’être non «libre et éclairé», il est délicat d’établir objectivement une réalité qui participe d’un vécu subjectif dont la conscience n’est pas forcément claire... Ce qui pose toute la question de la judiciarisation des relations privées.
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