Résumé :
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À partir d’un travail de recherche mené pendant quatre ans sur les représentations maternelles à travers les productions oniriques et les images échographiques, les auteurs interrogent les notions d’images et de représentations maternelles, et remanient les concepts communément utilisés pour la grossesse en y incluant la dimension culturelle. Pour rendre compte des processus en jeu, ils proposent d’y inclure les productions oniriques.|Objectif de l’étude : étudier les représentations maternelles issues des images échographiques et des images oniriques dans une perspective de comparaison interculturelle : un groupe de femmes africaines est comparé à un groupe de femmes françaises à l’aide d’entretiens semi-structurés (Ammaniti), de passation du test de Rorschach, d’histoire à compléter et de recueil de rêves et de rêveries.|Résultats et conclusion : les représentations maternelles suivent un processus complexe d’intégration des perceptions corporelles et visuelles et des représentations anticipées du fœtus. Si l’image échographique est reconnue dans son rôle d’inducteur de fantasmes, l’introduction du facteur culturel dans l’étude des représentations de l’enfant dans la psyché maternelle montre l’importante des productions oniriques et leur étayage chez les femmes d’origine migrante. L’intégration des productions oniriques chez les femmes migrantes est présente dès le premier trimestre de la grossesse et participe à la formation des images et attentes qu’elles ont de l’enfant à naître.
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