Résumé :
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Le psychotraumatisme, conséquence d’un évènement exceptionnel menaçant la vie ou l’intégrité physique d’un individu, est pourvoyeur d’un trouble de mieux en mieux connu sur le plan neurobiologique : l’état de stress post-traumatique (ESPT), regroupant reviviscences, hypervigilance et évitement. Chez l’adulte, des stratégies pharmacologiques, notamment l’utilisation d’inhibiteurs de recapture sélective de la sérotonine (IRSS), se développent efficacement grâce à un grand nombre d’études cliniques , qu’en est-il chez l’enfant ? Au vue de la fréquence des psychotraumatismes dès le plus jeune âge et de leur pathogénicité potentielle, il nous a paru intéressant de faire le point sur les études réalisées concernant les traitements pharmacologiques de l’ESPT chez l’enfant et l’adolescent. Les classes médicamenteuses que nous allons détailler sont les suivantes : les IRSS et autres antidépresseurs, les médicaments anti-adrénergiques, les antipsychotiques de deuxième génération, les thymorégulateurs. Finalement, il n’existe pas à ce jour de données suffisamment robustes pour autoriser la promulgation d’une stratégie pharmacologique simple en prévention secondaire de ce type de trouble chez l’enfant. Contrairement aux résultats chez l’adulte, les ISRS ne semblent pas efficaces chez l’enfant. Cependant de nouvelles données suggèrent que l’utilisation brève d’agents anti-adrénergiques, d’antipsychotiques de seconde génération ou de thymorégulateurs pourrait atténuer certains symptômes de l’ESPT chez l’enfant.
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