Résumé :
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Si l’influence de l’environnement et en particulier des traumatismes précoces, sur le développement de l’enfant et la survenue de psychopathologies est connue depuis les premières études épidémiologiques de la discipline, les 20 dernières années ont été marquées par des avancées importantes dans le champ des neurosciences, permettant de comprendre comment les traumatismes font trace au cours du développement de l’enfant. À partir d’exemples paradigmatiques, comme ceux des séparations précoces par abandon ou deuil, je propose d’étudier ces traces laissées : (1) au plan épigénétique dans l’étude de certains modèles animaux , (2) dans quelques psychopathologies comme les troubles externalisés , (3) mais aussi dans les systèmes biologiques fonctionnels ou anatomiques au cours du développement. À partir de données expérimentales issues de notre équipe, j’essaierai également de montrer comment ces traces peuvent rester inscrites à des niveaux non conscients, mais accessibles soit au travers d’une écoute spécifique soit au travers de l’expérience des interactions précoces mère–bébé quel que soit le sens de la dynamique d’interaction considérée (mère vers bébé ou bébé vers mère).
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