Résumé :
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Sur le visage du bébé une multitude d’expressions émotionnelles surgit. L’adulte qui lui fait face reconnaît ces mimiques, les nomme et en transfert le sens au bébé, ce que l’auteur nomme la « trans-subjectivité ». La liberté émotionnelle du parent comme du bébé permet aux deux partenaires de parcourir toute la gamme des émotions et au bébé d’en prendre peu à peu conscience. En revanche, quand le partenaire relationnel privilégié du bébé est lui-même entravé dans la liberté de ses émotions, quand il est constamment fixé sur une émotion particulière, alors il risque de n’extraire de cette gamme riche et variée que les émotions qui résonnent peu ou prou avec sa propre problématique. Cette attention privilégiée portée à une expression plus particulière risque de lui donner un rôle prépondérant, favorisant par là même la transmission inconsciente de ce type d’émotion chez un bébé qui reste toujours fasciné par ce qui intéresse l’adulte. Des exemples cliniques montrent comment cette transmission pathologique des émotions peut se faire à l’insu des deux partenaires.
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