Résumé :
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Il semble aujourd'hui acquis que le mineur ait droit à la parole pour l'ensemble des questions qui le concernent. S'il est une question qui le concerne directement, c'est bien celle des modalités de son hébergement lorsque ses parents se séparent: n'est-il pas le premier concerné par la décision qui sera prise ? Il semble dès lors évident que l'enfant doit être entendu par le juge lorsque celui-ci a à trancher un litige entre ses deux parents. Et pourtant, cette question fait débat: au nom du respect de ses droits, et en particulier de celui de donner son opinion pour de telles questions qui le concernent, le mineur doit-il être systématiquement invité à être entendu par le juge ? L'enfant peut-il prendre part, avec l'aide d'un avocat, à ces débats ? Ou la nécessité de protéger l'enfant peut-elle au contraire justifier qu'il ne soit pas (systématiquement) invité à être entendu par le juge ? Ou encore, ces différentes options dépendent-elles des capacités de discernement de l'enfant ? Que les réponses à ces questions soient affirmatives ou négatives, sur quels principes et critères s'appuient-elles ? [...] [Extrait de l'introduction]
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