Résumé :
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Coupant court aux amalgames réducteurs, l'A. affirme d'emblée que la personne âgée n'existe pas et que le vieillissement est avant tout un concept biologique. Certes le vieillissement biologique nous affecte mais la personne dans son articulation bio-psycho-sociale vit le temps comme une durée où elle s'accomplit dans la continuité et l'originalité inddividuelle. Dans une première partie, il est fait appel aux témoins indirects de la vie affective à travers les études psycho-sociales, les tests psychologiques et les enseignements de la clinique. Dans une seconde partie, on tente de comprendre la dynamique et les potentialités de ces phénomènes à travers les modèles psychanalytiques et développementaux. En conclusion, la vieillesse est pensée dans une perspective développementale comme un temps secoué par les épreuves de l'âge mais aussi comme un temps de grâce, comme une chance tardive pour réarticuler et resignifier la vie entière par transmutation de ce qui y est demeuré jusque là psychiquement inaccompli, inachevé ou inassumé: temps d'accomplissement, temps de désir consenti: là ou devenir pleinement soi implique de devenir autre en rejoignant de manière asymptotique et paradoxale la fusion initiale.
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