Résumé :
|
Cette étude qualitative, comparative (229 apprentis et 117 lycéens professionnels, rencontrés à la fin de leur première année de formation), vise à montrer qu’apprenti(e)s salarié(e)s et lycéen(ne)s professionnel(les) de niveau V constituent des groupes d’apprenants qui développent des formes de rapport au savoir hétérogènes. À partir d’un corpus constitué de 346 « bilans de savoir » [13] (Charlot et al., 1992), nous avons réalisé une analyse lexicométrique à l’aide du logiciel Alceste [14] (Reinert, 1993) et Lexico3 [15] (Lebart et Salem, 1994). Les résultats révèlent que ces jeunes développent un rapport au monde, aux autres et à soi différent. Les apprentis apparaissent ainsi beaucoup plus engagés dans un processus de construction de soi dont l’autonomie, le volontarisme et la réflexivité sont les principales dimensions. De fait, ils tendent à privilégier des savoirs de natures quelques peu différentes. Alors que les lycéens s’appuient davantage sur l’univers scolaire et la sphère familiale, les apprentis visent pour leur part les savoirs favorables à la conquête de leur autonomie et de leur indépendance.
|