Résumé :
|
Cet article rend compte d’une réflexion institutionnelle autour de l’intérêt thérapeutique des activités à médiation menée par l’équipe soignante du Centre de soins pour enfants et adolescents, service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU de Brest, centre qui accueille majoritairement des adolescents dits difficiles. Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un réaménagement à moyens constants de notre offre de soins, rendu nécessaire par l’évolution des problématiques et des demandes auxquelles nous devons faire face. Cette évolution clinique, marquée par des mouvements sociétaux profonds, nous invite à modifier notre regard sur l’expression de la souffrance psychique. L’adolescent difficile nous montre combien nos outils thérapeutiques et institutionnels peuvent parfois être inadéquats, car s’il est difficile c’est que nous sommes notamment en échec avec lui. Nous nous sommes donc intéressés aux activités avec médiateur qu’il a fallu tout d’abord redécouvrir puis s’approprier. Souvent plus adaptées dans l’approche d’adolescents difficiles que des approches « classiques », nous tenterons d’en montrer les tenants et les aboutissants et nous soulignerons comment en aménageant l’occupationnel peut émerger le thérapeutique. Notre expérience, notamment autour de l’activité voile, servira d’illustration.
|