Résumé :
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La revue de la littérature sur le thème des compagnons imaginaires permet de dégager un continuum du phénomène, allant de l’objet transitionnel «virtuel» de l’enfant qui joue à la manifestation d’une structuration pathologique – le compagnon imaginaire se confond avec le persécuteur, investi sur le mode hallucinatoire. L’objet de cette recherche est de tenter de dégager des axes de lecture pouvant enrichir l’interprétation de ce phénomène pluriel. Les conceptions associées au motif du double par Rank, Freud et Nathan sont ici convoquées. Issu du refoulement originaire, le motif du double psychique serait une représentation des limites du moi. Cette hypothèse prolonge les travaux de S. Freud et A. Freud sur la valeur défensive du compagnon imaginaire, ceux de Nagera, Benson and Pryor insistant sur son rôle de renforcement narcissique et ceux d’Amado et Costes situant ce symptôme dans une pathologie de l’aire transitionnelle.
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