Résumé :
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Par définition, on ne retrouve aucune trace de «sans-papiers» dans les registres administratifs, et ils vivent pratiquement de manière invisible dans la société. Afin d’avoir une meilleure vue sur leur situation, nous avons mené une enquête en profondeur auprès de soixante-cinq personnes sans titre de séjour. Il est remarquable que les sans-papiers les mieux intégrés – et qui se sentent le plus à l’aise – ne sont pas les plus fortunés mais ceux avec le plus grand capital social. Ils se groupent en Belgique dans ce qu’on appelle des «outsider communities» : des communautés qui se replient fortement sur elles-mêmes, dans lesquelles on vit en grande solidarité avec les autres illégaux.
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