Résumé :
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Cet article tente d’approcher la question de l’écriture des travailleurs sociaux selon une dialectique on/off, ou encore représentations/réalités. L’auteur met à l’épreuve ce que semblent révéler le sens commun, la parole doxale, au regard de ce que laisse apparaître l’analyse des pratiques scripturales quotidiennes réelles des travailleurs sociaux.|Écrire ses pratiques d’éducateur en travail social est ancré dans une histoire, un contexte, un faisceau d’interactions spécifiques qui donnent naissance à un certain nombre de tensions et de contradictions qui, si elles sont peu visibles et verbalisées par les scripteurs eux-mêmes, n’en restent pas moins très opérantes dans le quotidien en éducation spécialisée et lourdes de conséquences. L’auteur fait valoir la notion de compétence scripturale et rejette l’idéologie du don en écriture. Avec Jacques Riffault, il milite pour l’instauration d’une véritable politique institutionnelle de l’écrit dans les établissements du secteur social. L’auteur, enfin, fait état des difficultés inhérentes au passage à l’écriture et insiste sur l’importance, face à ce que d’aucuns nomment insécurité scripturale, d’un accompagnement au saisissement de l’écriture.
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