Résumé :
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Nous attribuons une autorité aux adultes, notamment à ceux qui subviennent aux besoins de leur famille, transmettent aux enfants, gouvernent la Cité, ... C'est à l'adolescence, rebelle presque par essence, que les autorités conférées sont assez naturellement contestées et, parfois, battues en brèche lorsqu'elles sont jugées, foncièrement ou formellement, arbitraires. Pour des adolescents en grandes difficultés, cette reconnaissance est encore plus malaisée. Les mineurs délinquants - notamment ceux accueillis dans des centres d'éducation renforcée, des centres éducatifs fermés - bousculent, encore un peu plus que le reste de la jeunesse, les figures de l'adulte et de l'autorité. Or, plus que d'autres, ils en ont besoin pour devenir acteur, puis auteur de leur vie. Encore faut-il que celles et ceux qui les incarnent, par une confiance restaurée, soient légitimés.
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