Résumé :
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On évoque fréquemment la «dictature» ou la «tyrannie» de l’urgence pour dire la façon dont elle pèse sur nos vies , peut-être moins les enjeux et arrière-pensées qui président à son utilisation délibérée dans les champs politique et social. Or il y a une rhétorique de l’urgence, voire une véritable sophistique, dans laquelle le recours à l’urgence est au service d’une stratégie d’évitement, voire d’empêchement : rien d’autre que l’empêchement de la pensée dans l’action. Au cœur de ce dispositif, ce sont la «mythologie» de l’urgentiste et ses ressorts psychiques qui sont ici interrogés.
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