Résumé :
|
Les divorces et les séparations constituent depuis quelques décennies un bouleversement considérable dans les modes d’organisation familiale, et entraînent souvent une absence du père de famille dans la vie quotidienne de l’enfant. Pouvons-nous pour autant conclure à des effets psychiques, sur l’enfant, de cet éloignement du père ? Quelques études cliniques nous permettent d’avancer l’hypothèse que ces effets sont produits, non par l’absence du père elle-même, mais par l’interprétation qui lui est donnée par chacun des membres du groupe familial. Or ces études montrent qu’un sens particulier est attribué à l’éloignement du père, non seulement d’après l’histoire du couple et de l’enfant, mais aussi d’après l’histoire infantile de chacun des parents. Ainsi ce qui se joue entre le père absent, la mère et l’enfant, fait aussi resurgir, de manière consciente et inconsciente, ce qui s’est joué à la génération précédente.
|