Résumé :
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En proposant le terme « trans-subjectivité » l’auteur souhaite attirer l’attention sur les conditions d’émergence de la pensée chez le bébé. Celle-ci, bien que produite par le cerveau, est-elle réductible à la seule activité singulière d’un cerveau ? Quelle est dans l’émergence de la pensée la part créatrice dévolue au psychisme ? Cette interrogation parcourt le présent travail : l’auteur s’appuie sur des moments cliniques précis, l’attention partagée, la présentation au miroir et le passage du pointage proto-impératif au pointage protodéclaratif, pour étayer sa démonstration : la subjectivité ne provient pas exclusivement de soi, l’autre en est le co-fondateur. Au passage, le modèle de l’alimentation et celui du conflit qui s’y trouvent souvent associés font l’objet d’une interrogation critique: la psyché trouve-t-elle son origine dans un climat de conflit ou au contraire dans un moment de co-partage ? Répondre à cette question serait susceptible de donner le tournis car cela pourrait conduire à un remaniement profond de nos conceptions développementales traditionnelles…
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