Résumé :
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Les sociétés vieillissantes posent de nombreux problèmes éthiques nouveaux, aux personnes âgées elles-mêmes, mais aussi à la société dans un ensemble. Pour l'individu, la question principale est de savoir ce qu'il fera du supplément de vie que lui apporte le vieillissement retardé. L'utilisera-t-il à son propre profit ou à celui des autres, dans un esprit de large solidarité? Pour la société, le plus grand défi est de réintégrer ses vieux dans le corps social, c'est-à-dire essentiellement de construire de nouveaux modèles de valorisation sociale non centrés sur le travail, afin qu'une inégalité persistante ne s'installe pas entre les jeunes et les vieux. Mais beaucoup d'autres questions se posent aussi : jusqu'où doit aller la solidarité mécanique via l'Etat-providence? N'y a-t-il pas des limites absolues au partage? Ne faudra-t-il pas arriver à exercer un contrôle social sur les recherches médicales visant à prolonger la vie?
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