Résumé :
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Les composantes sensorielles de l'acte semblent avoir un effet secondaire sur le psychisme. L’appel aux sensations dans l'agir n'est pas un échec du travail psychique et de la fantasmatisation mais un prolongement de ce travail qui s'appuie sur l'érotisme musculaire et ouvre sur tout un champ de possibles représentances et de possibles remémorations. Il s'agit, le plus souvent, de quelque chose du besoin de certitude de continuité interne qui fait peut-être appel à une mémoire implicite ne permettant pas le souvenir et faisant appel à ce qui est déposé dans l’inconscient non refoulé. Cette forme de mobilisation qui passe par le sensoriel, l'acte, pour atteindre l'affectif, le représentationnel, tait songer aux processus primitifs d'apprentissage par répétition et par reflet. La sensation semble bien une modalité de mise en exigence de travail psychique.
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