Résumé :
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L’évaluation des activités des services sociaux et sanitaires italiens est une pratique qui s’est plus largement développée au cours des dernières années, et cela essentiellement en réponse à la réduction des ressources économiques disponibles. Notre article présente les différentes approches d’évaluation des pratiques sociales et sanitaires actives des services italiens, en analyse les hypothèses cognitives et les déterminations rationnelles sous-jacentes. L’évaluation dialogique est proposée comme le lieu de l’intersubjectivité, où les pratiques et les objets produits par les services peuvent devenir un domaine de connaissance, lorsqu’on recompose (regroupe) la fragmentation produite par les paradigmes professionnels et l’expérience des clients. L’évaluation devient ainsi un processus de partage du sens des interventions et des projets pour tous les sujets concernés. Évaluer, selon cette acception, signifie engendrer de la connaissance à travers la mise en dialogue des différentes perspectives d’analyse et de perception de la réalité et des phénomènes sociaux qui nous intéressent. Les processus d’évaluation sont, d’un côté, de façon intrinsèque, ambivalents, et apparaissent donc comme une menace et ils sont d’un autre côté recherchés en tant que domaine de reconnaissance et d’identification avec autrui. Cette ambivalence est traitée comme objet de travail spécifique et comme lieu d’expérimentation des représentations intersubjectives et du discours social qui en dérive.
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