Résumé :
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L’analyse des rencontres en consultation psychiatrique avec une femme tchétchène demandeuse, avec sa famille, de l’asile politique en France, permet d’avoir un regard général de la clinique de cette population qui devient de plus en plus importante avec les enjeux géopolitiques d’actualité, et aussi un regard sur une particularité qui n’est pas qu’une anecdote, de sa prise en charge : ne parlant pas le français, et refusant la présence d’un interprète russophone, elle utilise la langue espagnole comme un outil pour la rencontre thérapeutique. L’analyse en profondeur de cette aventure linguistique sous la perspective du psychotraumatisme, en faisant un parallèle avec le travail de réflexion fait par Janine Altounian dans son ouvrage nous mène à des hypothèses pouvant éclairer le processus par le quel l’indicible d’un trauma peut se rendre énonçable.
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