Résumé :
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A la fin du siècle dernier, la mise sur pied d'une législation sociale a peu à peu modifié le statut des personnes âgées dans la société, sans que la culture ne s'y adapte, créant du même coup un nouveau problème social. Jusqu'à l'aube du XXème siècle, la vieillesse était considérée comme un risque inhérent à l'existence humaine et auquel il fallait se préparer dans un esprit d'économie et de prévoyance. La Société n'avait aucune responsabilité, le sort du vieillard dépendant de lui-même et de sa famille. La vieillesse ne donnait pas automatiquement droit à la retraite. Tant qu'on en avait la force, on devait se maintenir actif, sous peine d'être marginalisé. Avec la mise en place de l'assurance-vieillesse obligatoire, l'idée même que l'on se fait de la vieillesse a changé : la Société reconnaît qu'en profitant du travail de l'ouvrier, de l'employé, elle contracte du même coup une dette sociale dès que celui-ci n'est plus en état de travailler en raison de son âge. Ainsi naît, au lendemain de la première guerre mondiale, un nouvel âge de la vie, un nouveau rite de passage : la retraite. Dans le même temps, la place du vieillard au sein du ménage a changé, l'isolement le guette de plus en plus. Dans l'état actuel des reherches, rien ne permet de penser que le sort du vieillard contemporain soit moins enviable que jadis. Le patriarche entouré par ses enfants apparaîtbien comme un cliché dénué de tout fondement.
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