Résumé :
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La demande de naturalisation s'inscrit en France dans un contrat social où la pratique de la langue française constitue l'une des exigences. Pour les migrants analphabètes vivant en France depuis de nombreuses années, communiquant au quotidien entre diverses langues et divers espaces sociaux dans une langue courante, la langue française devenue obligatoire apparaît comme une langue savante et administrative qu'ils ne maîtrisent pas. Pour respecter les termes de réciprocité d'un contrat, l'effort doit porter aussi sur les conditions de l'évaluation linguistique effectruée par de professionnels pour lesquels la logique demeure celle de l'administration.
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