Résumé :
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L'Europe est devenue l'une des premières régions d'immigration du monde, surtout si l'on y inclut la Russie, bien qu'elle soit régie, depuis 1974 pour les pays de l'Union, par un régime d'exception, celui de la suspension des flux réguliers de main-d'oeuvre étrangère salariée. Aussi les effets pervers sont-ils légion. Les politiques européennes d'immigration et d'asile, inspirées d'une approche sécuritaire, accusent un décalage par rapport à la réalité des flux, faute de souplesse à l'égard des besoins structurels et sectoriels de main-d'oeuvre. En fait, l'immigration en Europe ne fait partie ni de l'identité constitutive des Etats ni de l'identité européenne en construction et apparaît toujours comme intruse et illégitime. Pourtant, les étrangers ne représentent que 5.1 % de la population d'Europe de l'Ouest.
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