Résumé :
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On sait maintenant que le nouveau-né même prématuré est apte à percevoir la douleur. Son comportement change, avec des manifestations bruyantes et visibles lors d’une douleur aiguë, et au contraire un retrait, une « atonie psychomotrice » lorsque la douleur se prolonge. Les soignants sont tenus de repérer ces symptômes et d’évaluer leur intensité afin d’adapter au mieux les thérapeutiques. La douleur produit une détresse intense, elle désorganise la psyché naissante chez le nourrisson qui ne peut s’en défendre, faute de moyens cognitifs. Enfin la douleur s’enregistre, même chez le tout-petit, et produit une sensibilisation du système nerveux que l’on peut mettre en évidence des mois voire des années plus tard : la mémoire de la douleur existe dès la naissance.
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