Résumé :
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Depuis plus de cinq années, tous les établissements et services sociaux et médico-sociaux s'attachent à se mettre en conformité avec la loi du 2janvier 2002, et on peut supposer que la plupart d'entre eux sont désormais munis d'un projet d'établissement (PE) ou en passe d'en avoir terminé l'élaboration. Mais si le fait d'avoir rédigé un PE est un signe indéniable du respect de la loi dans sa lettre, il n'en est pas forcément de même pour ce qui est de l'esprit de cette même loi. Le PE n'est en effet pas une fin en soi, un document sacro-saint dont on exhiberait religieusement la page de garde dans un beau cadre sur le mur le plus en vue de l'institution. Le PE est un outil. À quoi sert-il donc, une fois qu'il est fini ?|Il faudra d'abord s'intéresser à la manière dont le PE a été élaboré, car cela a une influence certaine sur l'exploitation de cet outil par les acteurs concernés: ces derniers ne pourront l'utiliser efficacement que s'ils se l'ont approprié. Ensuite, on envisagera comment faire vivre le PE, c'est-à-dire comment ne pas le laisser dans les tiroirs avec la conscience satisfaite d'avoir fait son devoir. Enfin et surtout, on s'arrêtera à l'importance du PE dans le processus d'évaluation exigé par la loi ... et le bon sens, avant de s'intéresser aux obstacles que peut rencontrer la « vitalisation » du PE.
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