Résumé :
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Les recherches portant sur l’efficacité, le rapport coût/bénéfice et la pérennisation des méthodes de prévention précoce de la psychopathologie se sont prodigieusement développées partout dans le monde, depuis l’étude de Olds à Elmira (New-York), et la démonstration de l’effet important et durable d’une action de prévention, si elle est intensive, précoce et mise en œuvre par des professionnels formés et supervisés. L’étude CAPEDP, débutée en novembre 2006, propose une intervention précoce à domicile évaluée régulièrement, débutant au cours du troisième trimestre de grossesse et se poursuivant jusqu’aux deux ans de l’enfant. Les intervenantes à domicile, qui sont dans cette étude des psychologues supervisées toutes les semaines par des professionnels des intersecteurs concernés, ont pour objectif d’instaurer une relation de confiance avec les parents ou la mère seule, cela afin de permettre un étayage, un soutien de la relation mère-enfant. L’hypothèse est que leurs visites régulières (jusqu’à 40 visites à domicile durant toute la période), permettront d’améliorer la santé mentale de l’enfant, l’attachement mère-enfant et la capacité de la mère à utiliser les réseaux de soins existants. La recherche CAPEDP est une étude longitudinale randomisée en simple insu qui concerne 440 jeunes femmes, leur bébé et éventuellement leur conjoint. Celles-ci sont recrutées selon des critères de vulnérabilité psychosociale et réparties aléatoirement en deux groupes distincts, le groupe intervention et le groupe témoin. L’efficacité de l’intervention est évaluée par six visites menées par des évaluatrices indépendantes utilisant des échelles de santé mentale de la mère et de l’enfant, de développement psychomoteur de l’enfant, de soutien social perçu et de l’utilisation du réseau de soin.
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