Résumé :
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On considère souvent que la consommation compulsive de drogue vise à obtenir une jouissance sans limites, écho d'une jouissance infinie, jouissance dite par Lacan «jouissance de l'Un» ou encore« Une-Jouissance ». Cette jouissance est supposée exister dans la toute petite enfance avant que les Lois fondamentales humanisantes ne soient transmises au sujet. Sur base d'une large expérience clinique de l'un d'entre eux et d'une quinzaine d'entretiens de recherche approfondis, les auteurs soutiennent que cette recherche de l'Une-jouissance se double d'une tentative souvent méconnue de se séparer de cette même jouissance et ainsi que du rapport incestueux à la Chose (en termes freudiens) à l'Autre parental (en termes lacaniens). Ils soutiennent ainsi que la drogue, comme le pharmakon des grecs, doit être considérée dans sa double valeur: poison tout autant que solution au malaise.
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