Résumé :
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Le travail d’accompagnement social est-il de se résoudre à passer à côté des autres, sans véritablement se rencontrer ? Nous serions les « intégrés », ceux qui « gagnent leur vie » et leur liberté, sans construire cet autre qui ne nous ressemble pas. Les « déviants », eux, seraient ceux qui refusent de se conformer à un environnement construit autour des institutions. Dans cette société où le contrôle est « supra-organisé », où les enjeux se construisent autour de la protection, où du coup l’objectif est de paraître normal, de ne pas se faire remarquer, les travailleurs sociaux tentent de recréer du lien social en s’intéressant à ceux-là même qui sont souvent en situation de survie. Nous tentons d’être ceux qui leur donnent de leurs nouvelles. Tout en les reconnaissant, nous nous enrichissons aussi au contact de ces enfermés dehors, de ces exilés de l’intérieur.
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