Résumé :
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Les objectifs de cette étude ont été de déterminer les perceptions communautaires de l'enfant handicapé mental dans la région centrale du Togo. Il s'est agi d'une étude transversale descriptive menée d'octobre 2005 à janvier 2006. Les 301 sujets étaient majoritairement de sexe masculin (61,5%). Sur les 174 sujets âgés de dix à 18 ans, 36,2% travaillaient comme des aides familiales, 19,5% étaient employés dans différents secteurs socioéconomiques tandis que 44,3% n'avaient pas d'occupation. Trois-quarts des sujets avaient des troubles du langage dont 22,9% incapables de communiquer avec leur entourage. Lorsque la personne handicapée mentale était considérée comme n’étant pas un être humain, elle est stigmatisée et rejetée. En revanche, une minorité de handicapés étaient réputés porteurs de pouvoirs surnaturels qui donnent accès à des vérités inaccessibles. La sorcellerie, l'envoûtement, Dieu et les divinités locales ont été de loin les causes supposées du handicap. Les représentations sociales négatives du handicap persistent. Penser le handicap mental en termes positifs de potentialités, de qualités, de possibilités mentales susceptibles de se développer dans une dynamique évolutive et de progrès est une nécessité.
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