Résumé :
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L'aménagement de la peine et la libération conditionnelle représentent en Allemagne et en France deux points d'appui forts d'une détention pensée comme resocialisatrice. Pour autant, les modalités de ces deux instruments sont tout à fait distinctes dans les deux pays : que cela touche à l'autorité en charge de l'autorisation de ces mesures, aux modalités d'autorisations de sortie, à l'activité rémérée à l'extérieur ou à la semi-liberté. La juridictionnalisation, entendue comme la faculté de disposer de voies de recours opposables à des décisions dans ces domaines, atteint également des degrés très distincts en France et en Allemagne. C'est à l'aune de ces différences que les statistiques disponibles sont examinées, montrant l'usage quantitatif très faible de ces mesures, plus encore en France qu'en Allemagne, en dépit de la faiblesse constatée de la récidive chez les détenus qui en bénéficient.
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