Résumé :
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C'est par le biais de certaines maternités, qui mènent à l'abandon de l'enfant à la naissance, que nous interrogeons le désir et le non désir d'enfant.|Tout d'abord, pour dépasser les réactions vives que suscitent ces situations, nous dégageons un profil qui résulte de la comparaison entre nos préjugés et certaines statistiques. Ceci met en évidence qu'il y a des situations pour lesquelles les raisons sociales et économiques sont insuffisantes pour expliquer un tel acte.|Ensuite, l'expérience clinique de certains professionnels oriente notre intérêt vers différents mécanismes psychiques tels que le déni de grossesse et l'ambivalence. Le déni protège l'enfant et la grossesse au-delà du délai d'I.V.G., impliquant que cet enfant vive, mais, peut-être aussi, que quelque chose de la mère vive. Quant à l'ambivalence, elle nous permet d'interroger la place de tiers, pour certaines de ces femmes, influençant le vécu de l'accouchement et de l'abandon du côté de la séparation ou du côté de la rupture.|Enfin, une place impossible pour un homme et une séparation impossible entre mère et fille sont autant d'observations qui nous ont amenés à interroger la place du tiers et du symbolique pour ces femmes, ceci à travers l'idée de dette et de don.
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