Résumé :
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"Une lecture du conte de Flaubert, la légende de Saint Julien l'Hospitalier, est prétexte à déplier quelques unes des figures freudiennes autour de la cruauté, en interrogeant leurs dimensions libidinale, auto-conservatrice ou mortifère : la cruauté infantile envers les animaux, dont Flaubert fait le coeur de la légende de Julien, est pour Freud l'exemple même de l'éphémère "" pulsion de cruauté "" esquissée entre 1905 et 1910.|Chez Julien enfant puis adolescent, la cruauté envers les animaux naît d'une régression qui mène de la haine à la destruction, de la phobie au meurtre oedipien , elle engendre chez l'adulte, avec la vengeance des bêtes farouches, la cruauté du surmoi, se retournant en un cruel sacrifice du Fils par le Père. Est souligné le rapport entre idéalisation et cruauté, deux versants d'une même passion narcissique, d'ordre mélancolique."
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