Résumé :
|
"L'accompagnement aux personnes en fin de vie permet de spécifier une clinique du lien directement aux prises avec la temporalité. La mort n'est pas au trépas mais "" déjà là "" comme condition humanisante de tout processus de subjectivation. Elle introduit le sujet au vecteur temporel de son existence fondée sur la contiguïté de ses ancêtres. "" Le "" mourir, par contre, est la figure de la continuïté du temps basal auquel chacun participe dans sa finitude. La mort d'enfant relève d'une "" imposture "" du contrat de vie qui casse le vecteur temporel de la transmission intergénérationnelle du temps. Le travail clinique procède, fondamentalement, d'un positionnement éthique de la relation de confiance, dans sa qualité présentielle, permettant au sujet mourant d'aborder son passage au réel. Les équipes soignantes participent, tecniquement et humainement, autant pour le mourant que pour sa famille, à ce rite de passage au continuum du temps."
|