Résumé :
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"Les relations humaines ont besoin de temps et d'espace pour exister et ce développer. Mais si l'espace est relativement maîtrisable, le temps, lui, ne l'est pas. Le présent, qui est le temps de notre vie, n'a pas de durée.|Les rituels permettraient de faire durer le présent : sortes d'organisateurs spatio-temporels des relations, les rituels en occupant l'espace-temps réel comme l'espace-temps potentiel des hommes, des couples, des familles, d'une manière codifiée, répétitive et chargée de sens, participeraient à les installer plus confortablement dans la vie. Ils protégeraient, entre autres fonctions, de l'angoisse liée à la fuite perpétuelle du temps en facilitant son passage et constitueraient donc un mécanisme de défense puissant contre l'angoisse de mort.|Quand les rituels tombent malades, le temps se fige et l'espace se rétrécit. Le thérapeute, lorsqu'il est amené à intervenir, peut avoir pour fonction à l'intérieur de l'espace-temps thérapeutique où émergent de nouveaux rituels, celle d'un "" connecteur spatio-temporel "" qui peut aider les patients, les familles à rouvrir leur espace et leur temps à un avenir possible en continuité avec le passé dont des traces vivantes pourront rester inscrites dans les mémoires."
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