Résumé :
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"Depuis plusieurs décennies, le nombre de familles ayant recours aux techniques de PMA ne cesse de croître. Elles génèrent d'innombrables interrogations comme par exemple quels effets psychologiques à long terme ces nouvelles méthodes de conception entraînent. Quelles est la qualité de la relation parents-enfants ? Comment fonctionnent les structures familiales alternatives ? Comment les familles ayant eu recours aux dons de gamètes gèrent-elles la question de la confidentialité ? ...Cet article, à partir des recherches empiriques qui existent sur ces familles et leurs enfants, rend compte des données préliminaires qui émergent. Ces recherches mettent en évidence que les enfants nés après PMA sont surinvestis et surprotégés par rapport aux enfants tout-venant. Ce surinvestissement parental a pour conséquences un développement psychomoteur plus précoce mais aussi l'apparition de petits signes négatifs comme des troubles du sommeil ou de l'alimentation qui s'estompent par la suite. Il commence aussi à y avoir des données sur les familles qui s'éloignent de la famille dite "" traditionnelle "" comme par exemple les familles homosexuelles. Les données existantes montrent un fonctionnement familial adéquat ainsi que l'absence de problèmes psychologiques particuliers chez ces enfants. Pour ce qui est de la gestion du secret dans la donation de gamètes, la littérature ne permet pas de trancher la question puisqu'il n'existe pas de démonstration d'une ligne incontestable à suivre. Jusqu'à présent, la recherche sur le bien-être psychologique des enfants nés après PMA et de leurs parents n'a donc révélé aucun problème psychologique majeur. Des données supplémentaires provenant d'autres études sont encore toutefois nécessaires avant de pouvoir clairement se positionner dans le débat sur la légitimité et les limites des PMA."
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