Résumé :
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"Qu'elles grincent ou qu'elles soient bien huilées, les pratiques sociales ne vont pas sans mettre à mal les praticiens. Les relations avec les usagers, les collègues, la direction, les partenaires, les politiques, qui reposent sur la dynamique de la rencontre, exigent un effort constant des professionnels, qui ne peut être maintenu en tension qu'au prix d'un travail permanent d' "" entretien "" de l'outil de travail, c'est-à-dire la personne elle-même. Chacun vient dans les métiers du social avec son histoire, ses émotions, sa façon d'être, ses cénesthésies, ses représentations, ses convictions politiques, religieuses, esthétiques, son savoir-vivre ou pas...Comme on dit : dans ces métiers, "" l'outil de travail, c'est soi-même !"". Ce travail d' "" entretien "", seule la pratique de supervision ( dite parfois analyse de la pratique ) le permet à partir de la reprise et de l'élaboration dans l'après-coup des situations vécues. La remise en circulation de l'énergie que toute rencontre professionnelle vient mobiliser, bouleverser, voire bloquer sur le plan psychique et physique, sous forme d'émotions, d'angoisses, de questionnements sans fin, de doutes, de ressassements etc. produits par et dans le transfert, c'est ce qu'on est en droit d'attendre d'un superviseur."
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