Résumé :
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"L'évaluation est pratique courante dans les entreprises industrielles depuis les années 1980. A tel point que le terme est devenu banalisé. Qu'elle soit utilisé vericalement : évaluation du parcours du salarié avec notation et commentaires , circulairement dans l'évaluation collective des méthodes des uns et des autres ( le 360° ) , excentrée lorsqu'il s'agit de procéder aux accréditations des établissements, l'évaluation est un protocole légalisé présenté comme incontournable. Elle peut être aussi auto-centrée.|L'auto-évaluation dans l'organisation sociale et politique que nous connaissons, comme l'auto-critique de certains systèmes communistes, sont les deux molaires symétriques d'une même mâchoires à broyer.|L'évaluation systématisée réactive les névroses infantiles et rigidifie des modes de défenses. Elle transforme en profondeur le rapport au travail en obeissance à un système de contrôle et détruit ainsi les capacités créatives et le sens d'un acte responsable.|Ce processus évaluatif est non seulement obsolète et coûteux mais à terme contre-productif.|L'acte psychanalytique est évidemment confronté à cette frénésie de la "" check-list "". La psychanalyste peut elle construire une autre théorie de la preuve ? Le développement de l'auteur tentera d'aborder quelques réponses."
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