Résumé :
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"Le terme d'attachement peut être entendu de plusieurs manières, celui du sentiment d'attachement à son chez-soi et aussi celui d'être tenu à son logement, pour partie contre son gré. Ces deux perceptions se conjuguent, somme toute assez fréquemment, en ce qui concerne les personnes les plus âgées en situation de handicap. Plusieurs ordres d'éléments contribuent à ces perceptions au-delà des dimensions subjectives vécues par les individus. L'espace lui-même et ce qu'il peut apporter comme accès à l'extérieur non seulement au plan de l'accessibilité du quartier et de lieux où se déroulent les échanges ( voisinages, marché, commerces ) mais aussi dans les possibilités de prises sur les rythmes quotidiens à partir du domicile. Les questions de mobilité et d'immobilisation sont ici majeures conjointement à la subjectivité du rapport au lieu et à ceux qui le fréquentent. De manière simplifiée, une part des questions posées à la population âgée en situation de handicap pourrait être formulée en ces termes : "" Tenir à son domicile mais ne plus pouvoir le tenir "". Les réponses des individus et de leurs familiers s'inscrivent dans le parcours qui lie ces deux objectifs. Il n'est sans doute plus nécessaire de revenir sur le souhait majoritairement exprimé de vieillir et de mourir chez soi. Aussi ce sont les formes du vieillir à domicile qui sont mises en avant dans ce texte, en montrant la diversité des situations et les composants de ce que l'on pourrait nommer la qualité de vie à domicile, en évitant toutefois de restreindre cette expression aux normes d'évaluation actuellement diffusées.|Pour dresser le tableau de ces situations, trois points peuvent être abordés : l'accessibilité aux espaces publics, le partage des arts de faire avec autrui, et enfin la présentation de différentes figures de la vie à domicile."
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