Résumé :
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"La Loi 02/2002 introduit sans détour, notamment dans son article 22, l'obligation d'une pratique de l'évaluation dans le secteur social et médico-social qui est loin d'avoir trouvé toutes ses marques dans les autres secteurs où son introduction est pourtant plus ancienne, spécialement dans le sanitaire. Or, les personnels, déja mal disposés à accepter une évaluation synonyme, pour eux, d'un contrôle exacerbé, n'on certainnement pas besoin d'une accumulation de réflexions plus ou moins idéologiques sur l'évaluation, ou d' "" outils "" tellement abstraits qu'ils apparaissent comme inutilisables. Ce dont ils semblent avoir besoin, c'est bien de repères et conseils concrets susceptibles de les aider à surmonter un certain désarroi et de faire pénétrer peu à peu et sans trop de douleur la culture de l'évaluation sur leurs lieux de travail et dans leurs pratiques.|Pour ce faire, il faut "" remettre l'évaluation à sa place "", c'est-à-dire la dédramatiser sans pour autant la vider de son sens réel ni, encore moins, innocenter ceux et celles dont l'objectif est d'en faire une arme supplémentaire de la vague néo-libérale qui tente depuis quelques années une marchandisation absolue ( et inédite ) du monde.|Il y a deux grands types d'évaluation. La première, que nous n'aborderons pas ici, est l'évaluation opératoire, qui cible l'impact des prises en charge sur les usagers qu'elles sont censées aider. La seconde est l'évaluation fonctionnelle, qui s'attache aux pratiques des établissements et services. Pratiquées au quotidien, il s'agit en fait d'une auto-évaluation ( que je préfère au terme d'auto-analyse, par trop entachée de psychanalyse ) des agissements quotidiens de l'encadrements des usagers."
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