Résumé :
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Si l'on s'en tient à l'anatomie, au réel du corps, nous pouvons dire que la vulve est un lieu de passage, un orifice par lequel passe le flux de la vie, le flux de l'Eros. Comme tout orifice, il s'ouvre et il se ferme dans une dynamique pulsionnelle. Les premières pertes, et l'émoi qu'elles suscitent, signent pour la jeune pubère l'avènement de la fèminité. A l'autre bout, la question de la féminité se réinterrogera au moment de la ménopause, quand une femme est confrontée via le réel de son corps à se soutenir symboliquement et non plus réellement du signifiant de la perte. La maternité, par contre, constitue ce temps de clôture partielle et momentanée du corps qui ne perd plus. La fin de cette période s'annonce par la perte des eaux inaugurant d'autres pertes, certaines imaginaires et d'autres symboliques. Comment pourra se dire et s'entendre la douleur qui accompagne toute perte, quels qu'en soient son statut et son origine, dans un contexte actuel où bien souvent elle est anesthésiée ?|Nous soutiendrons ce questionnement, ainsi que celui provenant de la différence de places entre maternité, différences qui parfois s'entrecroisent et parfois s'entrechoquent au risque de s'anéantir.
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