Résumé :
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Deux questions sont abordées : d'abord la place du culturel dans l'élaboration du rêve , ensuite, la nature de l'acte d'interpréter et la position de l'interprétateur. Que le rêve soit une production de l'iconscient, ou qu'il soit un message de l'au-delà, il émane d'une instance extérieure à soi. La conception qui fait du rêve un voyage inititatique est pariculièrement intéressante, en ce qu'elle met en scène le Soi du rêveur face à un altérité qu'il découvre et qui l'enseigne. Dans chacun de ces cas, le rêve n'échappe à une mise en forme culturelle. ( Si l'Inconscient est le discours de l'Autre, la culture en est la langue). Les psychanalystes, qui ont toujours admis cela, font du contenu du rêve une élaboration personelle : cet aspect n'est pas nié par les savoirs traditionnels. La principale différence réside dans la direction donnée à l'acte d'interprétation, qui va, dans un cas, du culturel vers l'individuel conçu comme spécifique et déterminant, dans l'autre cas de l'individuel anecdotique au culturel significatif. L'auteur affirme que le rêve lui-même est un processus intentionnel informé par la culture, et que l'interprétation, pour être thérapeutique, doit en tenir compte. Une vignette clinique illustre cette thèse.
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