Résumé :
|
Si l'ethnopsychiatrie rencontre parfois des réticences et des réserves auprès de certains cliniciens, c'est qu'elle heurte les principes constitutifs du savoir psychiatrique. La mise en place de la psychiatrie moderne et de sa nosographie, au début du 19 ème siècle, est en effet contemporaine d'une révolution politique et culturelle, qui promeut le sujet, mais met en cause les fondements surnaturels du pouvoir. Elle disqualifie par là-même toute référence à un au-delà du visible et fait de l'anatomopathologie un cadre étiologique indépassable. Au 20 ème siècle, la réévaluation freudienne et l'ethnopsychiatrie redonnent statut à l'invisible.
|