Résumé :
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Les conduites de scarifications à l’adolescence sont devenues extrêmement fréquentes. Leur définition est d’autant plus complexe qu’elles sont transnosographiques. Nous proposons de nous intéresser ici aux scarifications débutant à l’adolescence, c’est-à-dire inhérente au travail psychique spécifique à cet âge, infligées par l’adolescent lui-même, répétitives, avec une conscience de soi préservée, même fragile et fluctuante. Dès lors, selon notre hypothèse, les scarifications témoigneraient d’une effraction de l’enveloppe psychique du jeune sous le poids des remaniements identitaires et pulsionnels. Cette effraction mettrait à jour la défaillance du « Moi-peau », mais tenterait également selon nous d’y remédier, en restaurant une enveloppe psychique par la sensation de l’enveloppe cutanée. Les conduites de scarifications témoigneraient alors d’une fragilité de l’enveloppe psychique en lien avec un avatar des primorelations du jeune.
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