Résumé :
|
Buts de la recherche: mieux connaître, premièrement, ce que le médecin anticipe à propos de l'annonce qu'il va faire d'une maladie grave d'un enfant à ses parents: ses objectifs, ses interlocuteurs, les émotions auxquelles il sera confronté, les obstacles qu'il va rencontrer, le déroulement du processus et, deuxièmement, ce que les soignantes qui n'y assistent pas imaginent de cette scène et de ce que leur présence pourrait apporter. Une particulière attention est accordée à la place faite aux pères et aux frères et soeurs par les deux populations. [...]|Résultats: le médecin décrit une tragédie, s'adresse surtout à la mère, se croit en difficulté pour parler au père - sauf en néonatologie - et aux enfants. Il éprouve une satisfaction du devoir accompli, malgré les sentiments de solitude, d'échec et de culpabilité qu'il tente de compenser par la puissance d'un savoir à transmettre. Les décisions d'IMG lui pèsent. Les soignantes se pensent aptes à aider le médecin par leur présence pendant l'annonce, proches des parents qu'elles installent d'emblée dans un avenir proche et remédiable en parlant de handicap plutôt que de maladie.|Conclusion: les médecins, redoutant une contagion émotionnelle, privilégient l'informatif au détriment d'une communication empathique dans la rencontre, souffrent d'un sentiment d'échec.
|