Résumé :
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Une tentative d’envisager la dimension culturelle du handicap et ce qu’elle présuppose comme représentation du monde et des êtres. De l’altération ou de l’aliénation comme formes non achevées, l’être par accident assimilé au handicapé se trouve en deçà (sous-nature) ou au-delà (surnature, transcendance) des êtres par essence. Un au-delà ou un en deçà qui vont alimenter une perception du handicap.|L’origine mythologique des monstres nous expose une compréhension et nous décrit des relations entre les vivants. Elle nourrit des représentations culturelles à travers le temps et l’espace. En général, le handicapé est impliqué dans un processus de séparation d’avec le reste des membres de la société.|En Afrique noire, la notion de personne et de ce qu’elle induit à propos du handicap et du handicapé vient compléter une approche occidentale. La nature et la surnature ne constituent pas des notions ou des espaces-temps contradictoires. Elles produisent des êtres complexes, objets de traitements divers au sein desquels prennent corps des sens de la personne handicapée.|Cependant, la notion d’imperfection vient briser les tendances d’une identité parfaite pour conférer au corps humain de chaque personne une existence relative et unique, et paradoxalement une valeur et une légitimité indépassables.
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