Résumé :
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La vulnérabilité due à l’âge ou à la maladie conduit à mettre en place des dispositifs juridiques de protection. La famille et le juge et, dans une certaine mesure, le notaire, en sont les acteurs traditionnels. La protection du patrimoine est une des dimensions non négligeables de cette protection assurée prioritairement par la famille du protégé, conjoint et enfants qui sont aussi ses héritiers et ses débiteurs d’aliments. En réexaminant la place assignée à chacun – famille, juge, notaire, professionnel – dans un nouveau texte réformant la loi plus que trentenaire qui régissait jusqu’alors la protection des majeurs, le législateur a semble-t-il pris acte de l’évolution de la famille et d’une nouvelle perception de son rôle par les différents acteurs de la protection. Comme toujours, l’argent est un puissant révélateur de la place assignée à chacun dans la famille. Les règles récemment modifiées qui régissent la protection, notamment patrimoniale, de la personne vulnérable et qui organisent sa représentation ne pouvaient donc être totalement neutres sur ce terrain.
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