Résumé :
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La prévention des abus sexuels pose sans le savoir la question de l'enjeu symbolique de la position subjective. En utilisant l'image du mal ou du malin pour faire entendre aux enfants le risque ou le danger, la prévention ne joue-t-elle pas finalement le jeu de la perversion et de la subversion? En effet, en voulant à tout prix le prévenir, ne donne-t-on pas à l'enfant la charge violente du désir de l'abuseur en plus de son propre désir concernant le sexuel? Être celui à qui le malheur risque d'arriver d'une part, et d'autre part, celui chez qui émerge l'envie de faire la mauvaise action, de faire le mal. Il nous apparaît qu'au-delà du jeu pervers, c'est une véritable subversion du sujet à laquelle on assiste dans certaines campagnes de prévention. La prévention a à voir immanquablement avec le sujet par ce qu'elle instaure du rapport au savoir, en même temps elle fait valoir l'échec de l'omniprésence de la science dans le rapport que le sujet établit avec le monde.
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