Résumé :
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"But de l'étude - Hypothèse principale. La recherche concerne les pathologies péritraumatiques chez le mineur de moins de 15 ans victime d'abus sexuel. Concernant le traumatisme immédiat, nous faisons l'hypothèse de spécificités psychopathologiques notamment phobiques.|Objectif général - Il s'agit de créer une grille d'analyse des entretiens cliniques réalisés en situation d'urgence avec des mineurs abusés sexuellement. Le contexte médicopsychologique est un service de médecine générale légale clinique en CHU.|Patients et méthode - Patients, l'effectif est de 79 mineurs tout âge et sexe confondus. Tous présentent un traumatisme aigu post-traumatique en référence au DSM IV "" Acute Stress Disorder "".|Méthode, nous utilisons l'entretien clinique semidirectif. Le traitement des données suit le protocole d'une échelle de fréquence sémiologique. Cette préétude ne comporte pas d'analyse factorielle ni corrélationnelle. Les résultats sont exprimés en pourcentage.|Résultats - Quatre grandes dominantes péritraumatiques apparaissent de notre recherche.|- Une symptomatologie d'efficience cognitive. Elle concerne le rapport au savoir, à la connaissance et aux apprentissages et non l'intelligence et les processus cognitifs.|- Des troubles du comportement et de la conduite. La dominante est l'inhibition du lien psychosocial. Cette inhibition cède parfois à des acmés anxieuses à sémiologies de raptus auto- ou hétérogressifs.|- Une dominante phobique. La phobie occupe l'essentiel du tableau clinique. Elle n'émarge pas seulement à une expression névrotique des troubles mais évoque des fonctionnements psychiques limites où dominent des angoisses de type paranoïde.|- Un aspect somatoforme. La symptomatologie corporelle tend à confirmer les atteintes identitaires et les altérations des processus de représentation mentale du traumatisme sexuel.|Conclusion - La dominante psychopathologique est la dimension phobique du péritraumatisme chez le mineur abusé sexuellement. Elle tend vers une expression clinique paranoïde comme l'à déjà souligné B.Brusset en 1999. Les menaces de démantèlement psychique, parfois de dysmorphobies ou dans les cas extrêmes d'épisodes de dépersonnalisation plus ou moins transitoires, argumentent la nécessité d'une prise en charge rapide du mineur."
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