Résumé :
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"Nous vivons aujourd'hui sous le règne du "" tout cérébral "" et de l'imagerie. La première partie de l'article pose la question d'une part de l'interprétation des anomalies cérébrales observées en imagerie, et d'autre part de la compréhension de ce phénomène du "" tout cérébral "". Concernant l'interprétation des images anormales, il paraît plus prudent de raisonner en termes d'interaction bio-psycho-environnementale et non de causalité linéaire. Par ailleurs, on peut penser que l'imagerie cérébrale permet de rassurer en donnant des résultats visualisables et concrets, et en paraissant apporter de l'objectivité et du controlâble face à ce qui est vécu comme incompréhensible et incontrôlable. La question est de savoir jusqu'où aller dans l'escalade des investigations lourdes à la recherche d'éléments concrets susceptibles essentiellement de nous rassurer. La deuxième partie souligne l'intérêt de la subjectivité, tant un niveau des évaluations, que dans une démarche générale de recherche. La subjectivité s'inscrit dans une dynamique relationnelle et permet, si elle est prise en compte et analysée, de travailler sur le(s) possible(s) sens des liens entre le psychisme ( désirs, croyances, émotions...) qui relève de la subjectivité et de notre humanité, et la biologie avec ses substrats organiques ( molécules, neurones, neurotransmetteurs...) qui offrent des données mesurables, quantifiables, reproductibles et apparemment objectivables. Enfin, sont présentés les intérêts d'une approche intégrée psychodynamique et biologique appliquée à l'étude du développement normal et pathologique de l'enfant et de l'adolescent."
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