Résumé :
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Il existe depuis une quinzaine d'années un intérêt croissant dans la littérature scientifique internationale pour la schizophrénie infantile, entité longtemps méconnue du fait de sa rareté et des difficultés d'individualisation clinique. Les récentes théories neurodéveloppementales voient dans la formes à début précoce des variantes cliniques particulièrement sévères de schizophrénie qui permettraient une voie d'accès privilégiée à la compréhensioin des mécanismes neurobiologiques de la maladie. Cette perspective théorique fait une place prédominante, voire unique, aux facteurs neurobiologiques au détriment d'autres facteurs, tels que le vécu subjectif, les dynamiques relationnelles et les composantes environnementales, qui ont été longtemps valorisés par l'approche psychodynamique de la psychopathologie. Dans cet article nous proposons une analyse critique de la littérature sur la schizophrénie à début précoce en essayant de mettre en évidence les problèmes méthodologiques posés par les recherches chez l'enfant et en soulignant l'importance d'utiliser une perspective développementale et multifactorielle de la psychopathologie.
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